Les vestiges de Tréboul
Les ponts ennoyés
La vidange de la retenue de Sarrans, entreprise depuis avril 2014, dans le cadre des travaux d’entretien et de rénovation du barrage, a fait réapparaître les édifices ennoyés depuis 80 ans maintenant.
Sur cette photo, prise en mai 2014, le vieux pont routier franchit à nouveau la Truyère à l’air libre.
Le vieux pont date du XIVème siècle.
Il a été ennoyé en mai 1934. En 1979, lors de la 1ère vidange complète de la retenue, on a pu constater le parfait état de conservation de cet édifice, classé aux Monuments Historiques.
Hélas, pendant ces quelques mois, il a subi les outrages de promeneurs inconscients qui ont pillé ou fait basculer dans la Truyère toutes les grosses pierres du parapet.
Un autre pont sur un affluent de la Truyère a été mis au jour.
Lors des précédents travaux d’inspection du barrage de Sarrans, des personnes mal intentionnées avaient détruit les parapets du pont. Des consignes ont donc été affichées afin que nos enfants, petits-enfants… puissent découvrir le pont encore en bon état, lors des prochaines vidanges.Un autre pont sur un affluent de la Truyère a été mis au jour.
Le pont « neuf » vu de dessous, à partir du tablier de son ancêtre.
Tréboul, le village englouti
Huit familles vivaient au village de Tréboul. Expropriées lors de la construction du barrage de Sarrans, elles se sont, pour la plupart, installées à Sainte Marie, non loin de là, ou dans des hameaux des plateaux des alentours.
Contrairement à d’autres sites ennoyés, ici, les édifices n’ont pas été dynamités. La structure de certaines maisons est donc encore bien conservée..
On peut voir que les habitants de l’époque avaient essayé de récupérer des éléments de construction, comme les poutres, un matériau alors très coûteux.
Quelques jours à l’air libre et la verdure réapparaît.
Quelques pierres conservent fièrement un équilibre, somme toute précaire.
Certaines maisons avaient « vue sur le pont » (l’ancien pont, bien sûr, pas le pont suspendu)
Autrefois, un pré, élément essentiel d’une exploitation agricole, séparait cette maison de la Truyère.
Une jolie vallée
Avant la construction du barrage, les terres près de la rivière permettaient de maintenir une vie paysanne dans la vallée, qui, depuis lors, n’a pû résister à l’exode rural.
Les arbres se sont parfaitement conservés dans l’eau.
Les pierres qui bordaient ce chemin
ont conservé leur alignement.
Débarrassées des 300 millions de m3 d’eau, les infrastructures du début du XXème siècle
semblent prêtes à reprendre l’usage pour lesquelles les hommes de l’époque les avaient construites.